Concours pluvieux, concours heureux (1/2) ?

En ce week-end de Toussaint, notre Club de Ballan-Miré organise le dernier concours d'attelage de l'année... Comme ce vendredi est férié, les copains commencent déjà à arriver de toute la France. 12 clubs de tous horizons sont au rendez-vous (Ballan et 2 clubs du Centre, 2 de Rhône-Alpes, 1 de Lorraine, 2 de Champagne-Ardennes, 1 de Picardie, 1 d'Ile de France, 1 du Jura et 1 de Charente), avec quelques 31 chiens de 14 races différentes (avec une grosse majorité de... Bouviers bernois : 16 au total, rien que ça. 2 Bouviers des Flandres, 2 Leonberg, et ensuite, un échantillon de chaque race : Berger picard, Berger allemand, Rottweiler, Podhale, Berger australien, Alterschafferhund, Chien d'eau portugais, Malamute, Hovawart, Briard, et bien entendu, votre serviteur, Iceland le Terre-Neuve).

Les préparatifs se terminent. Les Bipèdes finissent d'installer leur campement, qui sous tente, qui en fourgon ou en camping-car, ou, comme Maîcresse et moi, en voiture, vu que Bilou et moi lui avions défoncé sa tente...

Les barnums ont été montés dans l'après-midi pour abriter la cuisine et les repas, voire les concurrents entre deux passages, vues les intempéries prévues. Et les obstacles installés sur le terrain et le couloir entre le terrain d'attelage et celui de l'agility.

La nuit tombe rapidement, vient le temps du repas partagé entre les copains. Puis avec Maîcresse, nous iront nous coucher dans la voiture... Enfin, le croit-elle, car dès 22h30, j'halète, j'ai trop chaud, et malgré la pluie, demande à dormir dehors. Alors Maîcresse fixe son tarp entre les portières et me crée ainsi un abri de fortune... que j'ignorerais presque superbement... 

Par acquis de conscience, elle me laisse la portière ouverte, des fois que je souhaite remonter dormir à ses côtés durant la nuit. Mais même avec la portière ouverte, avec les 2 duvets qu'elle a prévu, Carioline n'aura même pas froid sur son gros matelas... par contre l'humidité sera omniprésente dans l'habitacle...

Samedi matin, après un rapide déjeuner et ma petite promenade, elle est sur le pont pour la distribution des brassards et du sac de bienvenue. A l'arrivée de chaque concurrent, avec Françoise, elles vérifient le numéro de licence et remettent le "paquetage" en main propre. Bon, en dehors des 4 brevets qui passent ce matin, la grosse partie des concurrents, en classe 1, ne passent qu'en début d'après-midi, et les classe 2, eux, en nocturne après le repas. Donc ça ne se bouscule pas au portillon...

Cela permettra à Maîcresse d'aller jeter un coup d'oeil au passage de Brevet de Miya (Podhale), Naska (Alterschafferhund), Nexus (Bouvier bernois), les jeunôts du club et Milka le Charentais (Bernois également).

Pour eux, au programme, un petit test de socialisation, avec évolution entre des chiens de différents gabarits et comportement, Geneviève qui circule à vélo, Alice qui promène une poussette, un parapluie de sortie...

Puis un petit parcours de régularité dans les bois et autour du terrain. Et enfin le parcours d'obstacles.

Tous réussiront haut la main l'exercice, mais seul Milka enchaînera ensuite sur un concours complet, comme j'avais fait à Neuvy lors de mon premier concours.

En début d'après-midi, c'est donc aux classes 1 d'entrer en course...

L'attentese fait sous une tente en haut du terrain... Aurore et Carioline se moqueront de moi, car une fois harnaché, je me suis avancé sous la tente, et me suis couché... pile poil sous le toit de la tente qui s'égouttait, si bien que je n'avais que l'arrière-train protégé de la pluie...

C'est tout moi, ça. On nous mets une tente pour attendre à l'abri... et je me couche sous la gouttière...

Puis au menu :

Un passage dans le pédiluve "in natura", creusé dans le sol. Motivé comme j'étais, ça n'a pas loupé, même si l'an dernier, hors concours, je n'avais pas hésité à y entrer, cette fois c'était niet, et même si j'étais bien aligné au départ, j'ai finalement bifurqué pour finir en "déverluve", seulement 2 roues dans l'eau, les 2 autres sur le "talus", et moi avec au sec, na ! Zéro pointé...

Comment ça, c'était pas ça qu'il fallait faire ?

Plouf dans l'eau, Patrick s'en est mieux sorti !

Puis le virage avec l'entrée par le bas du terrain.

J'en ai fait un peu à ma guise, n'ai pas voulu serrer le long du ruban, résultat, j'ai touché à 3 reprises, moins 3 points de pénalité...

Heureusement, je prends le portique de bouteilles correctement, sans toucher de plots, sans faute. 

Puis après une légère boucle pour remonter vers le dévers à prendre à droite, même si je ne monte pas moi-même sur ce fameux dévers, mes 2 roues y sont perchées, quoique de justesse, donc là aussi j'aurais mes 4 points complets.

On se dirige ensuite vers le tunnel accès par le haut, qu'il faut donc un peu "contourner", ne pas le prendre en enfilade à la sortie du dévers. Aucune faute, pas de pipi intempestif, donc 4 points encore.

Ils ne seront pas de trop. Car si d'habitude je ne me sors pas trop mal du S, là je prends des initiatives malheureuses, qui me font toucher à plusieurs reprises à l'intérieur du double virage et je perdrais tous mes points, snif...

D'autant que le suivant, le slalom avec entrée imposée à gauche, me motive rarement à l'entraînement, donc ça risque pas de changer aujourd'hui. 

Et effectivement, je n'en fait qu'à ma tête, je passe 2 portes à peu près correctement, mais après part au large d'un côté ou de l'autre, donc à mi parcours, Maîcresse capitule et me mène vers l'obstacle suivant.

Il s'agit de la manœuvre avec sortie à droite, elle essaie donc de me faire entrer un peu plus sur la gauche. Jusque là, ça va. Je ne m'approche pas exactement à la planche, même si Carioline parvient à me rapprocher un peu en m'appelant mais les roues de ma charrette franchissent la zone imposée, donc j'ai l'accord de Yannick pour pouvoir reculer.

Bon, en reculant, je touche un piquet, donc j'aurais un point de pénalité.

Puis on se dirige vers le pas latéral, avec sortie à gauche. Maîcresse tente la méthode "tu me suis jusqu'au bout en avant", mais je vois directement où elle veut en venir et anticipe trop vite la sortie, de fait je contourne directement le mur, sans aller jusqu'au bout de la zone, sans que ma carriole n'entre donc intégralement dedans, et je me prends un 0 pointé...

Après avoir remonté le terrain, vient le 360° avec entrée à droite. Habituellement, je ne me sors pas trop mal de l'exercice, mais là Maîcresse est un peu perturbée par une "avant zone" matérialisée par une porte, qu'on lui a dit qu'il n'était pas forcé de la respecter, mais comme elle contrarie de toute façon son approche, autant en tenir compte.

Sauf qu'avec mon temps de réactivité, la trajectoire est plus aléatoire que jamais, je toucherais à 4 reprises, et j'aurais de nouveau un zééro !

Malheureusement, les affaires vont se corser encore avec le 8 fatidique qui se profile à l'horizon... Maîcresse essaie de me convaincre de la suivre derrière elle, mais je touche un plot, et une fois enquillé dans ce 8, dans le virage, je sors les pattes de devant de la zone. 

Motivé comme je suis, Carioline n'insiste pas, j'ai déjà 0, pas la peine de m'embêter plus longtemps sur cet obstacle...

Bon, espérons que j'aurais plus de succès sur l'obstacle suivant, l'absence, que Maîcresse a choisi de me faire en position couchée. Carioline opte pour m'orienter en direction de l'obstacle suivant, soit en tournant le dos à l'endroit où elle doit se cacher.

Je m'arrête bien dans la zone, mais il ne faudrait pas trop que je gigote en avançant, car si j'allonge les pattes, en remuant, je risquerais de dépasser la cordelette... Par contre, pour Maîcresse,  il lui faudra penser à éviter de traverser le slalom,  pour rejoindre et revenir de la cache...

Je ne bougerais pas, et Carioline contournera correctement le slalom, donc nous aurons nos 4 points bienvenus...

Lors de l'obstacle suivant, la bascule, je toucherais un plot une fois, m'enquillerais sur la planche sans trop de soucis, mais j'ai bien failli finir en dévercule, la dernière roue n'étant qu'à quelques centimètres de l'extérieur de la planche...

3 points seulement, mais c'est toujours ça de pris.

Pour le rappel en descendant, Carioline a choisi la position debout. Comme notre arrivée était un peu serrée, elle n'a pas pu me mettre perpendiculaire à l'entrée, j'attends donc en parallèle de la porte.

Maîcresse me laisse donc debout au reste, se dirige à l'opposé de l'obstacle, en croisant les doigts pour que je ne la suive pas, ni ne change de position... Mais non, j'attends sagement que Carioline reçoive l'autorisation du juge de me rappeler.

Là encore, je ne grillerais pas le départ, et j'aurais mes 4 points complets...

Mais Yannick est joueur, comme quinzième obstacle, il a choisi de remettre le slalom en remontant, avec entrée imposée à droite cette fois...

Carioline m'enquille dans le zig-zag infernal, et là encore, on renoncera à finir l'obstacle car je n'en fais qu'à ma tête...

Avec une telle prestation, Maîcresse vise la queue du peloton...

Mais plus qu'une question de performance, ce qui la chagrine le plus, c'est encore et toujours cette impression que je n'apprécie pas cette discipline, que je me résigne pour lui faire plaisir.

Bon, elle est consciente qu'aucune laisse me retient à ses côtés sur le parcours, que donc si jamais ça me soûlait tant, j'aurais vite fait de déserter, ce que je ne fais pas vraiment. Mais il n'en reste pas moins qu'elle se morfond d'autant plus aujourd'hui de voir qu'une nouvelle fois, je ne suis pas guilleret comme le sont les copains à l'attelage.

Et avec la disparition de Bilou, le mauvais temps, l'ambiance merdique au boulot, cette énième prise de conscience la mine carrément... Gageons que je serais plus motivé pour la balade, euh, le parcours de régularité demain matin...

En attendant, le repas avec les copains s'annonce, avec une souplette à base des butternuts amenés par Maîcresse, mais préparée avec brio, comme les autres repas, par les expertes en cuisine, puis une succession de fouées cuites sur place et de délicieuses verrines et crumble aux prunes de chez Aurore, hi hi hi !

Et de nuit, les concurrents de la classe 2 se succéderont sous la pluie et les projecteurs jusqu'à une heure avancée.

Vu le coup de vent annoncé, les Bipèdes ont ensuite opté pour démonter le parcours dans la foulée...

Sur le parking, Carioline essaiera de consolider le montage du tarp. Si elle n'a pas entendu de vent, assez tôt  après s'être couchée, Maîcresse a entendu la pluie tomber plus fortement, tout en continuant à m'entendre ronfler à sa droite... alors que l'abri était à sa gauche...

Elle m'a donc appelé pour que je vienne la rejoindre dans la voiture avec elle, car au final, ce soir, il faisait plus froid qu'hier, donc ma présence servirait de chauffage... Et a priori, cela ne m'a pas contrarié, car cette fois je n'ai pas demandé à sortir. Et Carioline n'a pas eu froid, na !

Iceland les 1er et 2 novembre 2019