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Concours de Ballan-Miré 2021 : L'heure de la retraite a sonné (2)

par Carioline

publié dans Iceland l'Imprévu

Dimanche matin, pas de grasse matinée. Si la nuit a été moins fraîche dans notre tente, j'ai un peu causé du tourment à Maîcresse car de 3h à 6h du matin, j'ai grommelé quasi en continu, l'inquiétant au point de l'empêcher de dormir. Elle s'attendait même à devoir renoncer à me faire participer à l'épreuve. Et pour 8h et des brouettes, les concurrents doivent être sur le pont pour procéder à la reconnaissance du parcours de régularité, dans le bois derrière le club. Carioline ne pourra pas y déroger. C'est donc de bonne heure qu'elle a du s'extirper de ses 2 duvets.

Si Hina a voulu sortir de suite, non sans avoir été attachée à la longe "anti-évasion", moi, j'ai préféré jouer un peu les prolongations. Ce que redoutait Maîcresse était-il en train de se produire ? Avais-je eu plus mal cette nuit au point de ne pas être en état de me lever ? Carioline a préféré me laisser dormir, et aller promener Hina toute seule, en me laissant la porte de la tente ouverte, que je puisse sortir quand j'en serais capable.

Mais quand Maîcresse et Hina sont sorties, d'autres chiens en promenade ont aboyé, faisant réagir Nuts. Ni une, ni deux, je me suis levé prestement et suis venu japper à mon tour au nez et à la barbe de ces importuns, fringant comme un coq. Ce qui n'a pas manqué de faire sourire Maîcresse, qui ne s'attendait pas du tout à me voir si requinqué...

Rassurée sur ma santé, Maîcresse est allée prendre un rapide petit-déjeuner. Avant de rejoindre les autres concurrents pour la reconnaissance. Pour cette fois, pas de grosses difficultés techniques, le bois est plat, relativement propre, l'itinéraire pas trop sinueux.

Cela devrait tout à fait me convenir, même si les parcours de régularité ne m'ont jamais causé trop de soucis par eux-mêmes, ma force tranquille venant souvent à bout des obstacles un peu délicat qui menacent mes copains, Maîcresse devant gérer la partie conduite de son côté. Les parcours de régularité, pour moi, ce sont souvent de simples balades de santé, loin des contraintes du parcours d'obstacles, donc, c'est l'épreuve qui me perturbe le moins...

Par contre, pour Carioline, c'est une autre histoire, c'est à elle qu'il revient de bien estimer notre temps effectif de parcours, pour se rapprocher au mieux du temps réel que nous ferons le moment venu.

En l'occurrence, ce petit parcours tranquillou a été estimé à 25mn20. Comme toujours, grosse interrogation pour ma Bipède pour décider du temps à annoncer. De mémoire, Gérald, qui conduit aussi un Terre-Neuve, rajoute d'office 1/4 de temps supplémentaire au temps de référence annoncé par le juge. Mais généralement, ce n'est même pas encore assez pour moi. Elle n'a jamais trouvé la formule magique pour trouver le temps "exact" que je mettrais pour un parcours donné.

Pour cette fois, elle aurait bien envie de doubler directement le temps, mais quand même, il n'y a aucune difficulté, donc je pourrais bien battre des records de rapidité. Elle pense alors donner 42 mn comme temps de parcours, mais ça fait toujours un peu beaucoup, non ? Alors entre les quelques 32 mn avec 1/4 de temps supplémentaires et ses 42 mn plus ou moins prévues en 1ère intention, elle tape au milieu et propose un timide 36mn 20 secondes.

Grosso modo, ça donnait un peu ça, notre parcours ! ;-)

Grosso modo, ça donnait un peu ça, notre parcours ! ;-)

Il faudra attendre la fin de la matinée pour que ce soit à nous de nous élancer, n° 23 oblige.

Le parcours commence par contourner les tentes de stand, pour traverser notre terrain d'entraînement habituel, avant de rentrer dans le bois, pour l'itinéraire un peu "alambiqué", histoire de rejoindre le bar à toutou de "mi-parcours", installé à quelques mètres de là, sur le terrain de tir à l'arc. Puis on re-rentre dans le bois, pour un itinéraire un peu plus direct, avec des semblants d'obstacles qui ne devraient pas beaucoup me ralentir, si j'écoute les consignes de Maîcresse.

Dans les faits, même si elle n'avait pas de montre, de chrono, de téléphone avec elle pour vérifier son temps, rien que pour "contourner" les stands et arriver au terrain, j'ai bien dû mettre 5 mn pour faire une vingtaine de mètres... Y'avait plein de bonnes odeurs, j'allais pôs les laisser passer, quoi ! Et dans les bois, je me suis fait plaisir à marquer un maximum d'arbres sur mon passage, non mais !

Quand on croise les commissaires, j'ai une lourde tendance à vouloir aller les saluer, suis poli, moi. Bon, moins systématiquement qu'à mes débuts en attelage, il est vrai. Mais comme ils sont sensés ne pas nous perturber, je reste sur ma faim, snif !

La première partie du parcours se passe sans encombre, on arrive au point "bar à toutou", où Maîcresse peut enfin me tripoter un peu pour me féliciter. Je m'en sors pas mal. Nos hôtesses ont pensé à différents types de gamelles, pour contenter tout type de gueule. En plastique, en inox, réhaussées ou non, et l'eau est changée au moindre signe de bave...

Allez, après le temps de pause réglementaire, on repart...

Sans plus d'encombre, sauf à un moment où en voulant renifler un truc alors que Maîcresse essaie au contraire de m'écarter d'une petite difficulté, j'arrive à m'encrouer la roue dans un "buisson". Elle essaie de manœuvrer, mais comme je galère un peu, et qu'elle ne veut pas me faire forcer sur mes pattes, que mes manœuvres successives ne donnent rien, Carioline prévient la commissaire qu'elle va décoincer ma cariole.... et c'est reparti mon Kiki...

On passe l'étape où l'examinateur nous impose 2 boucles au même endroit. Puis on double le petit Antonin qui prévient sa Môman quand un toutou arrive. Comme à chaque commissaire, Maîcresse prévient qu'on est les derniers à passer, et qu'ils peuvent commencer à plier bagages. Alors dans ces dernières centaines de mètres, nous seront suivis par le petit garçon babillant, interrogeant sa maman sur ma prestation. 

Quelques instants plus tard, surprise, Maîcresse entend la voix de Patrick, le président du club, venir à notre rencontre. "Tout se passe bien, Caro ?". "Vi, vi, pas de soucis, faut pas s'presser". "Alors prends ton temps, je voulais juste m'assurer qu'Iceland allait bien". C'était le cas, je n'ai pas boîté jusqu'à présent.

La presque dernière ligne droite arrive. Presque, car, alors qu'on arrive à vue de la sortie du bois, le tracé nous fait repartir dans un bosquet, fausse joie, donc. Et Carioline ne peut s'empêcher que cette bifurcation est presque de trop, car c'est à ce stade, juste un peu sur la fin, que j'ai commencé à tirer un peu la patte. M'enfin, ça ne m'a pas empêché de zigzaguer encore à droite et à gauche pour renifler de-ci, de-là, hein !

Ca y est, on revient enfin sur le parking du club. Tout à coup, Maîcresse a un gros doute. C'est à droite ou à gauche de la barrière qu'il faut passer pour comptabiliser notre passage ? Jusqu'au dernier moment elle restera en alerte, de peur aussi que j'aille conter fleurette aux toutous qui se promènent près de l'arrivée...

Mais ça y est, ENFIN, nous sommes arrivés ! Le pire dans l'histoire, c'est qu'on ne saura que ce soir combien de temps on a réellement mis pour faire le parcours !

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