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Chroniques d'une tonte tirée par les cheveux...

par Carioline

publié dans Les Thônes et Marthod de pacotille

Depuis notre arrivée en Touraine, nous étions régulièrement tondus une fois par an par un "p'tit jeune" tondeur prometteur (puisque déjà champion de tonte junior au niveau national à l'époque) qui s'était montré doux et patient avec nous, au point où la première année, Maîcresse ne nous avait jamais vus aussi bien tondus... Le seul hic, c'est qu'avec "seulement" 8 moutons, notre Bipède devait se caler sur sa venue pour des troupeaux plus importants. Mais bon an, mal an, le jeune tondeur s'était toujours présenté fidèle au poste, fallait juste pas être pressé d'avoir une date ferme et définitive... Bon, pour Maîcresse, dans la mesure où nous étions toujours tondus largement avant l'été, ce détail était sans importance...

Mais c'était sans compter les directives de "son" papi propriétaire du terrain qui nous accueille, qui, il y a 2 ans, a décrêté que nous devions désormais rentrer dormir dans son "écurie" (dans les faits, plus un "garage" à portée de sa fenêtre de chambre) car un soir il avait vu des lumières au fond du pré des ânes le jour où un éleveur du coin avait annoncé s'être fait voler 2 brebis. Il s'était en fait avéré que les brebis s'étaient juste sauvées, et avaient essayer de nous rejoindre, d'où les lumières pour les récupérer en soirée une fois localisées... Malgré ces informations rassurantes, nous dormons toujours dans cette écurie, même si Maîcresse est persuadée, elle, qu'on est bien mieux en liberté dans la prairie...

Là aussi, ce ne serait qu'un détail, si ce n'est que nos passe-passe bi quotidiens entre l'écurie et la prairie, nous amène à entraîner quelques brins de paille le matin quand nous sortons, qui"salissent" la pelouse de Papi. Et que même si on n'y est pas enfermé H24/365/365, ben on fait pipi/caca à l'intérieur, et ça ne sent pas la rose, donc Papi exige que notre logis soit vidé 2 fois par semaine et désodorisé... On vous dit pas le gaspillage de paille, mais bon... Bref, il a donc décrété que pour ne pas emmener de paille, il faudrait nous tondre en tout début de saison, soit, mais aussi dans le courant de l'automne...

la tonte mode professionnel

la tonte mode professionnel

Par le passé, le jeune tondeur avait déjà du essuyer des commentaires désobligeants, car son boulot ne satisfaisait pas le Papi (un peu trop de coupures alors qu'il n'y en avait pas excessivement, pas assez rapide -le Papi il ne sait pas ce que c'est que de tondre des Thônes et Marthod de pacotille, lui-, à l'écouter, Papi, il tondait mieux que lui). Et puis surtout, Papi, il veut qu'on vienne quand LUI a décidé. Donc de devoir attendre de longues semaines sans réponses, ça l'a agacé plus d'une fois, et l'an dernier, il a refusé que le jeune tondeur rentre chez lui, on était donc allés se faire tondre sur un terrain communal, na. Mais il avait été convenu, que notre tondeur continuerait à nous prendre en charge malgré tout., Et donc, d'instaurer une 2ème tonte à l'automne... 

Sauf que cette automne, pour cette première, Carioline a un peu oublié de rappeler notre tondeur, elle se serait donc bien encore abstenue de nous ratiboiser la toison avant l'hiver, mais c'était sans compter les idées arrêtées du Papi. Qui a donc demandé à une de ses connaissances de venir nous tondre... fin octobre ou début novembre...

Ce fut épique car selon le tondeur, nous n'étions plus en suing, sa tondeuse en chiait avec notre toison de succédanés de Thônes et Marthod, il galérait à nous manipuler et  Maîcresse a fini par demander à ce qu'il ne tonde Loup et Léo, les 2 plus gros, et 2 derniers, que sous les flancs pour ménager la tondeuse, et limiter les exportations de paille.

Comment on peut être en mai quand on n'est pas tondu avant l'hiver

Comment on peut être en mai quand on n'est pas tondu avant l'hiver

Face au "fiasco" de cette tonte automnale, Carioline a anticipé, et s'était programmé d'appeler le jeune tondeur dès la mi-mars pour espérer avoir un minimum de réponses "rapidement". Sauf que c'est mi mars, soit 3 mois à peine après l'avoir fait réparer, qu'elle a explosé son téléphone au sol sur son temps de travail, et que même si elle l'avait utilisé pour le boulot, il n'était pas question de lui assurer la réparation. Elle a donc remis en service un vieux téléphone de dépannage... où ne figurait pas les coordonnée du tondeur. Son téléphone n'apparaissait plus sur le site de l'association des tondeurs non plus, ce n'est que par le biais de Facebook qu'elle a pu retrouver sa trace.

Mais même ainsi, mi avril, quand Papi a commencé à se ruer dans les starting-blocks pour la tonte, elle n'avait aucune idée de la date de venue du jeune tondeur...  Vus les coups de colères qu'elle avait déjà du essuyer au cours de ce début d'année, il valait mieux assurer les arrières si nous ne voulions pas être expulsés...

Un dimanche où le Papi et elle étaient allés en courses au big bazar, il a fait un détout pour passer voir un ami, des fois qu'il connaisse un tondeur. Il leur a indiqué la maison d'un monsieur, dans un village à une dizaine de km, avec une localisation assez vague, que Papi semblait visualiser, mais pas du tout Maîcresse, elle essaierait d'y passer à l'occasion, mais c'est pas vraiment un coin où elle va souvent. Et sans voiture encore moins (ben oui, parce que le 18 mars, elle est allée au fossé, et si la voiture n'avait rien physiquement, un boitier électronique a pris l'humidité et a cramé. irremplaçable, donc voiture irréparable !).

Et comme elle a eu l'outrecuidance de ne pas y aller dans les jours qui suivent, même si elle avait essayé de recontacter l'ami rencontré, qui n'avait pas pu lui donner le téléphone du tondeur, le Papi, il n'a  plus voulu de nous dans son écurie... Maîcresse, tablant sur une venue potentiellement rapide du tondeur de "secours", nous avait alors enfermés tant bien que mal sous notre petit abri de prairie, avec un grillage en guise de porte, en espérant qu'on ne s'emmêle pas les pattes en essayant de forcer le passage... Mais le lendemain, Papi nous avait déjà fait regagner son écurie... Peut-être avait-il quand même tenu compte des dires de Carioline quand elle lui avait annoncé, quand il 'avait appelée pour l'engueuler, que si, elle avait essayé de rentrer en contact avec le tondeur, mais qu'elle ne trouvait pas ses coordonnées...

Un peu plus tard dans la semaine, elle est passée dans le secteur, s'est arrêtée à la dite ferme, n'est tombée que sur la femme du tondeur, lui a laissé ses coordonnées avec le nombre de moutons, mais a oublié de demander le numéro du monsieur, si bien qu'au bout de quelques jours sans réponse de sa part, elle n'avait toujours pas de dates à donner au grand-père...

mais au boulot, elle s'est souvenue qu'un parent d'élèves avait des moutons et avait présenté une vieille cardeuse lors d'une fête de village, elle lui a alors demandé s'il connaissait un tondeur, et il  s'est avéré qu'il débutait dans cette pratique. Il lui a dit de mettre son numéro dans le cahier de sa fille, qu'il la rappellerait... Ce qu'il n'a fait qu'au bout de quelques jours (sans que cela n'embête Carioline, elle sait bien qu'on est tous occupés). 

Enfin, elle avait une date fixe, le jeudi de l'ascension, qu'elle pourrait indiquer au papi. Qui lui a annoncé que "son" tondeur à lui  lui avait annoncé qu'il commençait à tondre ce week-end (ce qu'il avait traduit par "il va venir ce week-end"). Qu'à cela ne tienne, elle avait réservé la date chez le papa-tondeur et maintenait le rendez-vous. A peine le RV confirmé fermement qu'elle recevait un texto de notre petit tondeur, qui confirmait sa venue pour le mercredi après-midi d'avant le jeudi d'ascension, avec un tarif revu largement à la hausse en prime... Et crotte, pouvait pas s'annoncer un jour plus tôt. Comme elle s'était engagé avec le tondeur débutant et devant la presse de Papi de nous voir tondu, elle a du annoncer à notre champion de tonte qu'elle avait du faire appel à autrui....

Comment on était avant le jeudi de l'ascension

Comment on était avant le jeudi de l'ascension

Le jeudi approche. La veille, elle a commencé à nous tailler la laine de la tête aux ciseaux "ordinaires" car elle sait que les tondeurs galèrent un peu avec leur grosse tondeuse électrique, à passer entre les cornes de Frimousse et Léo, puisqu'E-Beeeeeeh n'est plus. Et elle a débordé sur les "cous" tant qu'on y est. Elle nous a traité de vautours moines, avec nos tonsures... Elle qui pensait bien faire s'est faite engueuler vertement puisque le tondeur venait demain, ce n'était pas utile, et puis, ça mettait "plein" de petits bout de toison dans la prairie, quel drame ! Mais bon, nous étions tous plus ou moins dégagés autour des oreilles...

le lendemain, elle était présente sur place un peu à l'avance pour dégager une "aire de tonte" au sein de l'écurie. Mais le papa-tondeur l' appelée pour lui dire qu'il avait pris du retard avec des Ouessants récalcitrants, ce que comprenait très bien Carioline. Et ce n'est qu'en toute fin de matinée que le monsieur est arrivé.

Il s'est d'abord extasié sur notre beauté. Ah ça, même si on n'a pas tout à fait les marquages réglementaires de notre type racial, Maîcresse aussi nous trouve crès jolis... Bizarrement, le monsieur n'a pas tiqué sur notre toison. Bon, il est vrai que tondus pour la plupart cet hiver, elle était bien moins longue qu'habituellement. Mais selon lui, ça devrait aller à tondre... Un peu surprise, notre Bipède, car franchement, notre champion de tonte, qui dépote habituellement sur des races "classiques", mets pas mal de temps à nous déshabiller (enfin de l'ordre de quelques minutes au lieu d'une "seule", quoi).

Et effectivement même s'il a commencé par Frimousse de relative bonne composition et tondue cette automne, il a eu un peu de mal à la tondre, la tondeuse peinait un peu malgré qu'elle soit affûtée. mais même si on n'atteignait pas la vitesse de notre tondeur habituel, il était vraiment aux petits soins pour nous, passait un coup de spray refroidissant sur ses peignes régulièrement pour ne pas nous brûler, ne tondait pas trop près pour ne pas nous couper, mais c'est vrai qu'on trouvait le temps long sous sa tondeuse. Après Frimousse ce fut au tour de JGingko, lui aussi tondu cet automne, mais avec lequel il a encore plus galéré car plus gros et encore moins facile à manipuler...

De fait à midi bien tassé, on n'était encore qu'à 2 moutons tondus, dont un encore en cours de tonte quand l'inspecteur des travaux pas fini à débarquer en annonçant un désagréable "Mais elle n'est pas tondue, tout de même, celle-ci", en désignant Frimousse qui était bien évidemment déjà passée, et ça se voyait quand même bien, même si la tonte n'était pas parfaite. Mais aux yeux de Maîcresse, l'important était surtout qu'il n'y avait que très peu de coupure et que sa belle Frimousse serait à l'aise pour les beaux jours, ça, c'était sûr... 

Si le papa-tondeur a envisagé un temps de revenir nous finir l'après-midi, c'était sans compter sur sa tondeuse qui a capitulé définitivement en ayant à peine fini J'Gingko... Comment aller réagir le grand-père ? Carioline a bien essayé de recontacter notre tondeur habituel, mais sa réponse cette fois ne s'est pas faite attendre, puisqu'il était si fort, Papi, il n'avait qu'à se débrouiller pour trouver un autre tondeur, lui était reparti dans ses contrées...

Et nous voilà donc dans l'attente d'un autre tondeur, le papa-tondeur ne recevant de nouvelle tondeuse que dans 3 semaines minimum. Le tondeur de cet automne (car c'était lui au final) ne sera disponible que dans une semaine ou deux quand il aura fait ses troupeaux habituels..  Ce n'est pas comme si Maîcresse avait largement anticipé la saison de tonte cette année, hein...

La p'tite coupe de préparation

La p'tite coupe de préparation

 Alors comme il fait un peu chaud en cette fin mai, tant pis, à défaut de forces de tonte, elle a entrepris de commencer à nous tailler la laine avec ses "simples ciseaux". Et on peut vous dire que ces ciseaux achetés en 2006 pour les activités manuelles à la Ferme Creuse, ben, ils tiennent sacrément le choc mine de rien... 

 

C'est sûr qu'elle a mis environ 1h30 à tondre Loup, le plus gros d'entre nous, qui n'avait pas été tondu à l'automne, qui , s'il s'est montré conciliant tant qu'on lui taillait le haut du cou, le dos, a commencé à sautillé partout quand Carioline a voulu attaquer les pattes arrières et la laine "feutrée" du ventre, ce qui s'est avéré le plus long finalement. mais au final, s'il n'était pas très content d'être isolé des copains, qui s'étaient bien entendu défilés rapido à la vue de la corde et du collier (contrairement à la semaine dernière où Maîcresse était venue simplement avec ses ciseaux, on s'était quasi tous collés à elle pour avoir des papouilles, elle galérait à couper les poils des copains dont s'etait le tour, avec toutes ces têtes devant elle !), il était quand même moins stressé debout même attaché, que couché sous la tondeuse.

M'enfin, à ce rythme-là, et vu comme a douillé son dos même si elle était assise par terre ou à genou pendant quasimment toute l'opération, ben, elle n'est pas là de nous avoir tondu les 4 restants, hi hi hi !

En bas, Loup coupé aux ciseaux cette fin d'après-midi, en haut, Frimousse tondue à l'ascension, avec quelques retouches plus claires aux ciseaux ce jour. Et les fameux ciseaux de compétition...
En bas, Loup coupé aux ciseaux cette fin d'après-midi, en haut, Frimousse tondue à l'ascension, avec quelques retouches plus claires aux ciseaux ce jour. Et les fameux ciseaux de compétition...

En bas, Loup coupé aux ciseaux cette fin d'après-midi, en haut, Frimousse tondue à l'ascension, avec quelques retouches plus claires aux ciseaux ce jour. Et les fameux ciseaux de compétition...

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