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Concours d'attelage de Ballan-Miré : mon brevet blanc du samedi
Aujourd'hui, c'est le grand jour. Nous allons rejoindre nos potes de Ballan-Miré pour donner un coup de main à l'organisation du concours d'attelage. Je n'y participe pas à proprement parlé car je suis comme qui dirait encore un peu trop dissipé pour ne serait-ce que passer le brevet, porte d'entrée à la compétition en attelage (ben vi, en travail à l'eau, c'est le contraire, le brevet, c'est le point d'orgue de la formation, allez comprendre, hi hi hi !). Alors il n'est prévu aujourd'hui que les dernières recrues du club ne passent qu'un brevet blanc, pour ne pas gréver le quota de places en réelle compétition.
Soit, allez, en voiture, nous indique Maîcresse, tout juste dans les temps. Faut dire qu'elle a à peine dormi 2 h cette nuit, et qu'elle s'est endormie quasi à l'heure où il aurait fallu se réveiller. Alors pour la mettre en jambe, comme elle n'a pas pris le temps de me mettre mon harnais pour traverser la rue et me conduire avec Bilou à la voiture, je prends la poudre d'escampette et remonte notre rue principale.
Elle peste, s'empresse de mettre Bilou à l'arrière de la voiture, mais comme elle allait fermer la porte de la maison à clé, une voiture arrive, elle lui fait donc signe de ralentir, au cas où il me viendrait l'idée de traverser devant le véhicule... Mais ce dernier ralentit, se met en feu de détresse.
Tant pis pour la porte pour le moment, elle démarre sa voiture pour me récupérer tandis que je trottine sur le trottoir. Le conducteur du véhicule descend, et Maîcresse aperçoit des bandes réfléchissantes dans le dos. Argh, serait-ce la gendarmerie ? Elle va se prendre une prune pour animal en divagation ? Non, c'est seulement un agent de sécurité, a priori. Comme elle se range à mes côtés, j'esquive vaguement un pas vers notre voiture, elle en profite pour descendre rapidement et me choper au vol. Zou, dans le coffre.
Elle remercie d'un geste le monsieur, qui repart, et nous, nous rebroussons chemin sur quelques mètres pour que Carioline puisse enfin fermer sa porte à clé.
Elle est un peu furax, mais elle a mieux à faire que de me remonter les bretelles, si elle veut être à 8h pétantes à Ballan-Miré, en partant désormais à 8h15, ben, va falloir un balai magique !
Elle pense vaguement à prévenir Patrick, le président, qu'elle risque un peu de retard, mais le temps de retrouver son numéro dans ses messages, ça risque de la retarder encore plus. Elle essaie de voir sur son GPS s'il n'y a pas un chemin plus rapide que celui qu'elle prend habituellement, qui la fait passer par la Nationale 10 et la rocade de Tours. Mais au final, cette nouvelle option la fera passer par un chemin soit disant plus court, mais sinueux à souhait, avec en prime une voiture qui s'amuse à rouler à 70 km/h là où c'est limité à 90, sans possibilité de doubler... Elle fulmine notre conductrice.
C'est donc un peu remontée contre moi que nous arrivons au club, à 8h10 bien sonnées. Heureusement, le Président a daigné accepter nous attendre, mais Maîcresse ne prendra pas le temps de nous promener avant qu'elle parte avec les copains en reconnaissance...
Nous sommes 4 débutants à passer ce brevet blanc : Loocky le Hovawart de Denis, Lasko le Berger Blanc Suisse de Bérengère, Lady, la Grand Bouvier Suisse, de Bruno, un membre d'un club extérieur, et moi, le grand dadais pour vous servir... Pour ce brevet blanc, Patrick a opté pour un parcours de régularité très réduit, histoire de ne pas non plus empiéter sur le concours officiel, soit quelques 6mn de parcours. Parcours sans obstacle qu'il faut tout de même reconnaître. Florence, la maîtresse de Miya la Podhale, nous accompagne en tant que commissaire, sa toutoune blanche, encore plus récemment inscrite que nous, n'est pas tout à fait prête pour passer ce simili examen.
Le petit circuit zigzague autour des différents d'entraînement. Patrick entraîne ses apprentis dans son sillage, tandis que nous, les chiens, restons à l'attache. On passe devant les toilettes, on passe à droite du terrain d'agility, on tourne à gauche, le long des terrains d'éducation des adultes, on tourne à droite, et encore, pour passer devant le-dit terrain des adultes, qu'on contourne pour revenir sur le chemin principal initial.
Comme ça fait un bail que Bérangère n'a pas vu Maîcresse, ça discute à tout va dans les rangs des filles. Alors que Patrick passe entre un arbre et le grillage de l'enclos, Maîcresse a un éclair de lucidité : faut-il passer impérativement entre l'arbre et le grillage ou l'itinéraire est-il libre ?
-"Aaaah, bonne remarque, j'attendez que vous posiez la question. La reconnaissance, c'est une étape importante, pas une promenade de détente, c'est pas fait pour parler de la pluie et du beau temps. Il faut prendre le même itinéraire, et donc, qaund nous sommes passés derrière le terrain d'éducation, sommes-nous passés à côté de l'autre arbre, ou entre le tronc et le grillage ?"
Oups la colle, y'avait aussi un arbre ? ? ? Maîcresse ne saurait trop dire, elle a un vague souvenir d'être là aussi passée entre l'arbre et le grillage, mais sans certitude, elle ne s'avance guère. Mais oui, effectivement, là-bas aussi, c'était entre le tronc et le grillage, ouf.
De fait, pour le reste de la reconnaissance, les filles sont un peu plus disciplinées, et le groupe revient vers le terrain de l'école du chiot, qu'il contourne à son tour, et finit en passant devant le stand des croquettes d'Antonio.
Patrick annonce le temps qu'il a lui-même mis pour effectuer cet itinéraire au préalable : 5mn 56 s. Aux "concurrents" d'établir leur pronostic sur leur futur temps de parcours. Si beaucoup proposent un temps quasi identique, voire moindre, au vu de la vitesse de leur toutou respectif plus vif qu'un Bouvier, Maîcresse joue la sécurité et table sur une minute supplémentaire seulement, en se disant que cet itinéraire est quand même moins alléchant qu'un tour en forêt, sans embûche, et estime que je ne devrais pas non plus trop m'attarder. C'est donc 7mn tout pile qu'elle annonce, après avoir hésité intérieurement avec 1mn 30 s supplémentaire sur le temps de référence.
Mais comme nous ne passons pas de suite, elle prend le temps de me détendre un peu avec ma charrette, histoire que je fasse pipi-caca si besoin, vu qu'elle n'a pas le temps de me le faire faire auparavant. Pipi, ça me passera à l'esprit, caca, pôs. Carioline croise les doigts pour que l'envie ne me prenne pas sur le parcours, même si contrairement à l'agility, ce n'est pas éliminatoire en attelage, c'est toujours malvenu de souiller le parcours avec des odeurs intéressantes, même une fois le "paquet" ramasser par notre humain...
Allez, c'est à mon tour. C'est avec ma nonchalance habituelle que je me lance dans l'aventure. Malgré les efforts de Maîcresse pour m'avoir collé à ses basques, je suis toujours à 2-3 mètres derrière elle, à marcher lentement. On moins on ne risque pas la pénalité pour avoir galoper. Mais elle a beau essayer d'accélérer pour me faire hâter, que nenni, je vais à un train de sénateur. Elle m'interdit tout de même quelques reniflages, esquive quelques tentatives de pipis de visite, mais rien n'y fera, je n'accèlérerais pas le pas. Heureusement malgré tout, je respecterais les bons lieux de passage, Florence n'aura pas à noter d'irrégularité dans notre prestation, et c'est avec un temps de 7mn 22 sec que nous bouclerons ce petit parcours.
Soit 22 secondes de plus que ce annoncé par Maicresse, ce qui nous vaudra 2 petits points de pénalités et ce parcours de régularité se soldera donc par un joli 48 points sur 50. Pas mal pour une première expérience, enfin, une deuxième après celle que Cindy nous avait concoctée.
Pour le parcours d'obstacle de ce brevet blanc, nous nous baserons sur le parcours mis en place pour les copains de la classe 1, en leur piquant 6 de leurs obstacles déjà en place, tous notés sur 10 points. Un refus vaut 5 points, chaque contact du maître sur son chien ou sur l'attelage, ou de l'attelage sur un obstacle coûte 2 points, un ordre abusif coûte lui 1 point.
Au programme du parcours un peu serré par endroit : passage du portique à bouteille, virage, tunnel, dévers, slalom et bascule pour finir. Nos Bipèdes vont reconnaître le parcours sans nous, simulent leur position, les changements de main, visualisent les "pièges" potentiels, puis viennent nous chercher tour à tour.
Quand c'est à moi de passer, je m'en sors allègrement avec le portique à bouteilles, pour une fois, je n'ai pas eu envie de les renifler une à une comme il y a 15 jours, où j'ai réellement pris le temps de sniffer chacune de la vingtaine de nouvelles bouteilles installées. Je n'ai pas non plus fait mine de leur faire pipi dessus, ouf.
Pour le virage, ça se complique un peu, car Maîcresse ne sait jamais trop où se positionner pour me faire franchir cet obstacle sans que j'accroche au centre. Faut dire que je mets un peu de temps à obtempérer, ou au contraire prend trop d'initiatives, bref, cet obstacle est rarement parfait pour moi actuellement. Et pour preuve, cette fois, après m'avoir invité à rentrer dans l'obstacle, Carioline n'a pas le temps de se repositionner afin de me faire longer la "paroi" virtuelle, que déjà je m'engage dans le tournant, et donc, ça ne rate pas, mes roues touchent les piquets centraux, il faudra que Patrick intervienne pour me débloquer et je toucherais une autre fois l'obstacle, ce qui me vaudra 4 points de moins sur celui-ci, snif !
Côté tunnel, pas de soucis, même pas eu l'idée d'essayer de l'arroser, je l'ai traversé sans m'arrêter. Allez, zou, encore 10 points de gagnés !
Un peu de marche lymphatique, et direction le dévers, qui ne me cause pas vraiment de soucis habituellement. Bon, Carioline ne sait jamais trop si elle, elle doit se positionner côté dévers ou à l'opposé, mais quelque part, comme assez facilement, quand elle me dit "dessus dévers", je monte relativement sur l'objet en question, si ça se trouve, son positionnement sur cet obstacle-là ne me serait pas forcément primordial.
M'enfin, aujourd'hui, y'a du avoir un petit couac, car si les 2 roues étaient bien sur l'obstacle, l'axe a râpé un peu. Comme en l’occurrence, les roues étaient dessus, que je n'ai pas accroché les piquets, cela n'impliquait aucune pénalité, mais on a frôlé le ratage, tiens !
Viens le scrogneugneu de slalom. Argh, Maîcresse a du mal à l'appréhender, celui-là ! Elle a du mal à visualiser quand il faut me dire d'aller à droite, à gauche par rapport au positionnement de ma charrette. Il faut qu'elle réfléchisse à sa propre droite/gauche, ou recourir au va/viens, tout en se positionnant elle-même pour essayer de me repousser ou au contraire de m'aspirer pour franchir ce fichu slalom, sans non plus qu'elle se tourne trop pour regarder où son mes roues, ma charrette... Tout un programme. J'accroche plusieurs fois les piquets, et au final, nous sortirons avec un zéro de ce zig-zag infernal !
Allez, un petit tour de manège avec l'amusante bascule, un peu serrée dans le coin du terrain. J'y monte sans appréhension, la bascule fait son office, mais pour un peu, je tirais un peu trop à gauche en marchant, et j'ai manqué de faire sortir mes roues de la planche avant la sortie officielle de la bascule, il s'en est fallu d'un poil ! Mais cet obstacle-là sera donc sans faute également.
Bien entendu, ce n'est qu'à l'issue du passage de tous les 4 "concurrents" que le Président nous révélera notre pointage. J'obtiens un 20/20 en présentation / sociabilité ; 48/50 sur la régularité, donc ; 46/60 sur les obstacles et un 20/20 en impression générale (il n'a pas du faire le difficile, le président, hi hi hi !), et ce brevet blanc se solde donc par un total de 134 points sur 150, au-dessus des 120 points minimum pour l'obtenir. Donc si j'avais passé officiellement ce petit brevet, je l'aurais obtenu...
Y'a plus qu'à continuer à s'entraîner pour tenter de l'obtenir, peut-être au printemps prochain ?
Iceland, le 04/11/2017, de 8h30 à 10h.
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