mercredi, 21 août 2019

Retour au Bois des Lutins

par Carioline

Depuis que nous sommes venus passer une quinzaine de jours en vacances en Bourgogne, Maîcresse avait envie d'entraîner Iceland en milieu boisé. Et le seul qu'elle connaissait de sympa, normalement facilement accessible, au relief varié, c'était celui dans lequel elle allait faire ses animations quand elle travaillait à la Ferme Creuse.

M'enfin, il est vrai qu'elle avait été tellement été dégoûtée que la Ville de Dijon brade quelques 75 000€ au lieu des 190 000€ par les Domaines, ce site sympathique pour une bouchée de pain à un particulier, sans le proposer au même tarif aux associations qui souhaitaient faire perdurer l'activité pédagogique et touristique, que depuis son licenciement économique et après avoir aider à vider la Ferme, elle n'avait plus eu le courage d'y remettre les pieds...

L'ancien royaume de notre Bipède, où on allait traîner aussi nos pattes quand il n'y avait pas d'enfants...

Ce mercredi en fin d'après-midi, lassée de se battre avec ses tuyaux qui n'en finissaient pas de fuire, Maîcresse nous a mis en voiture, et direction donc "le Bois des Lutins" comme elle l'appelait à l'époque. Un petit bout de forêt peu exploité mais somme toute au sol assez pratiquable, encore plusieurs années après qu'il ne soit plus foulé par les classes de découverte de l'environnement...

Avant de mettre Tit Land en conditions réelles de "débardeur", elle l'échauffe dans la prairie aux alentours de la ferme, et ne peut résister de regarder de loin ce qu'est devenu son ancien lieu de travail... Les pelouses ont l'air entretenues, mais ça fait un peu fantomatique sans les cris des enfants, et les enclos, embroussaillés, sont désespérément vides de leurs animaux... dont une partie est arrivée en Touraine dans les bagages de Carioline...

Y'a pas, y'avait de l'espace....

Le Bois des Lutins, c'est pas Huelgoat, mais ça s'en approche un peu... Y'a des arbres moussus, des roches calcaires qui affleurent, des troncs d'arbres morts qui attendent d'être grignotés par les petites bêtes. Pas de sources pétrifiantes de ce côté-ci du territoire... Mais ça et là, il reste des traces des cabanes montées de bois morts par les enfants que Carioline emmenait en animation dans les bois...

Allez, les choses sérieuses vont commencer pour Iceland... même si je vais involontairement leur compliquer encore un peu plus la tâche, à mon copain et à Maîcresse, car à vadrouiller avec ma longe, je fais des noeuds dans les axes des roues de la charrette, oups, désolé !

Entrée en matière

Comme à son habitude, Iceland en fait quand même à sa tête, se mettant parfois dans des conditions un peu scabreuses. Des fois, alors que Carioline voudrait le faire passer là où un 38T passerait sans problème, monsieur opte pour la ruelle étroite où même un fil à couper le beurre ne passerait pôs. Bon, j'exagère, mais c'est un peu ça !

Euh Maîcresse, je crois que j'ai un problème !

Maîcresse le fait passer par-dessus de petits troncs morts, par dessous des arbres couchés, de lui-même il prend des dévers en passant trop près de certaines souches ou de rochers. L'itinéraire improvisé nous fait prendre de petites descentes, et... une sévère montée, que Carioline voulait prendre en diagonale pour que la pente soit moins dure, mais qu'Iceland a pris tout drêt, au point où Maîcresse a du lui donner un coup de main pour franchir le ressaut en haut de côte...

Un peu plus loin, avec moins de relief heureusement, nouvelle improvisation d'Iceland, qui tourne un peu sec en descente, et fait verser sa carriole... Bon, si Maîcresse ne lui avait pas demandé de s'arrêter, il descendait encore avec la charrette en crabe, hein ! Même pas peur, le Tit Land ! "Ben quoi, mon surnom, c'est pôs Iceland-Rover-Defender ? Non, ah, dommage, t'aurais du y penser, Michelle !"

Oups, j'ai glissé, chef !

Petit retour vers l'ancien point de ralliement des enfants, Maîcresse nous fait passer au-dessus du rocher de Mowgli, Iceland vise les pousses de troène sauvage, embarque une grosse branche morte au passage sans en avoir cure, moi je furète de-ci, de-là, tantôt devant, tantôt derrière...

Encore une petite descente, un passage entre une grosse pierre, un virage autour d'un bosquet d'arbres, un peu de conduite depuis l'arrière de la charrette avec des changements de direction, et ça ira bien pour cette fois... Faudrait vraiment qu'on trouve des endroits similaires en Touraine, ça plairait bien à Maîcresse... Bon, pas forcément tout le temps à Iceland, mais bon il rechigne moins que sur les obstacles quand même !

C'est quand qu'on va où ?

Quelques dernières photos, et Maîcresse, après quelques longueurs de détente sur le chemin bitumé, détellera son débardeur préféré. Elle profitera de l'endroit un brin isolé pour décharger l'arrière de la voiture et le réorganiser afin de passer la carriole côté coffre et non derrière le siège, car quelque part, avec ce fichu hayon ovoïde, elle trouve qu'on n'a pas beaucoup de place pour nous tenir "debout" à l'arrière.

Alors elle va tester voir ce que ça donne ainsi, ce qui demande toutefois de coucher totalement son coffrage de pacotille, mais bon, y'a pas, c'est notre niche à roulettes à nous aussi, faut qu'on soit confortable, quoi ! Allez, on essaiera de vous faire un retour sur cette configuration si on y pense un de ces quatre !