Villesavin 2019 : l'épreuve d'harmonie

Ce midi, une timide pluie a contraint Maîcresse de pique-niquer sous la tente. Je la soupçonne de s'être laissée bercée par le doux chant des gouttes de pluie pour une courte sieste... Ensuite, elle est allée me promener pour me dégourdir les pattes, et que j'élimine un maximum avant d'aller défiler. Au passage, elle en profite pour aller aux toilettes. Elle est morte de rire quand elle s'aperçoit que je bats joyeusement de la queue face à un toutou inconnu, je m'apprête à lui mettre la patte dessus, quand je le renifle d'un peu plus près et prends conscience de ma méprise... L'est en bois, ce copain ! Quelle déconvenue !

Salut, vous habitez chez vos parents ?

Elle va ensuite s'habiller en bûcheron canadien de pacotille, même si elle n'a toujours pas pris le temps d'aller chercher une "vraie" chemise canadienne sur Tours et qu'elle n'est toujours pas passée à la concrétisation de projet de charriot à bois. Mais auourd'hui, comme il y des grumes coupées dans le bois du château, existe le tronc en papier collé, elle me met 2 bûches sur la charrette, en plus de sa cognée, de sa scie. Pour l'encombrant passe-partout, à défaut d'avoir trouvé un étui pour le transporter sur l'épaule sans danger, elle opte pour le laisser sous le cèdre, avec son croissant, puisque l'an dernier c'était là que c'était faite la sélection pour l'harmonie.

Un poil plus tard, Patrick rapatrie les concurrents... sur le parvis du château. Carioline lui demande si ce sera ici que se fera le jugement, il acquiesce. Qu'à cela ne tienne, Maîcresse va chercher ses deux outils sous le cèdre et les place vers les barrières de sécurité, ils ne seront pas trop loin le moment voulu.

Ni vu, ni connu, elle m'abandonne ! (photos ACRPC)

Le signal est donné pour la déambulation qui va aller vers la petite cour intérieur du château. Maîcresse s'apprête à me donner un discret coup de main si elle sent que je peine trop à tirer ma charrette "chargée", mais cela n'a pas l'air de me perturber outre mesure. Elle retient juste un peu le harnais quand on arrive dans la légère pente de la cour.

Allez en route (photo ACRPC)

Le cortège est varié, tant en races de chiens (Bergers allemands, Berger australien, Berger de Brie, Bouviers bernois donc, Bouviers des Flandres, Chien d'Eau portugais, Hovawart, Léonberg, Malamute d'Alaska, Terre-neuve, Rottweiler, Saintongeois) qu'en métier figuré (bûcherons, matelassier, paysans, maraîcher, laitières, droguiste, bourrelier, producteur de cidre, vanniers, apothicaire, pêcheur, ostréiculteur, ...).

Les différents concurrents (faites-nous savoir si vous ne voulez pôs que votre trogne apparaisse ici !)

Les quelques visiteurs présents dans la cour nous suivent dans le parc du château où auront lieu les délibérations. Mais au grand étonnement de Maîcresse, Patrick fait arrêter les concurrents... sur la pelouse, à l'ombre du... vieux cèdre ! Elle m'abandonne donc de nouveau à la garde de Martine pour qu'elle puisse rapatrier son croissant et son passe-partout, le temps que le jury commence à faire connaissance avec les concurrents à l'opposé de la rangée...

Cruel dilemme, il n'y a que l'embarras du choix ! Loktar et son maître ostréiculteur, Naotrou et Grim et leur vendeur de "gnôle", Hewulf et sa cardeuse de maîtresse, Hanoï et Loona et leur maître paysan, Joss et son faucheur, ... et moi et ma bûcheronne de pacotille sommes les 6 présélectionnés... Mais ce seront Joss, Hewulf et Naotrou et Grimm qui remporteront le pompon, félicitations les coupains !

S'en suivent encore quelques discussions avec les spectateurs, intéressés par le déroulement de ce concours quand même pas courant...

Le podium final (pas forcément dans l'ordre)

Les 3 autres présélectionnés

Puis, pour la plupart, il faudra plier bagages avant de repartir chez soi. Nous, on poursuit vers la Bourgogne, alors on ne repartira que demain matin. Ca donne l'occasion à Maîcresse d'aller saluer de plus près les Longues-Oreilles du château...

Elle est quand même impressionnée par la tête immense de l'un des ânes, qui s'avérera être la mère de l'ânon dernier-né de cette partie du troupeau... Elle n'ose pas imaginer ce que cela aurait donné si cela avait été un baudet ! ! ! Même si elle n'est pas féru de Baudet du Poitou, il y a un jeune bien sympa, même s'il n'a pas encore eu les pieds parés visiblement ! Le petit jeune s'amuse à passer le cou sous la ruban, Carioline ose espérer qu'il ne passera pas de l'autre côté, car de loin, Bilou s'émoustille et moi, je jappe comme je le fais lorsque je vois Tolstoï et Oural, nos ânes communs à nous, se taquiner de l'autre côté de la clôture... 

Les Longues-Oreilles du château

On est en août, le soir tombe plus vite, il est bientôt l'heure d'aller se coucher. Maîcresse s'endormira rapidement, mais à 7h30, j'aurais comme une envie d'aller les rejoindre, Bilou et elle, sous la tente. Elle me fera donc rentrer à ses côtés, pour un câlinou matinal... Ravi des papouilles, je me mettrais sur le dos, ventre en l'air... et m'étendrais de tout mon long. Heureusement, la toile de tente est un peu souple, sinon elle aurait pu craquer...

Aller, debout, on plie la tente, et en route vers la Bourgogne !

Iceland le 11 août 2019

Ah c'qu'on est bien sous la tente !