Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

P’tite balade sous la pluie…

par Carioline

publié dans Aïoli l'Intrépide

Ce week-end, on était sensé remonté dans l’Aisne pour que Maîcresse puisse participer à la fête de son ancien village. On aurait profité de notre voyage en Picardie pour aller éventuellement saluer les frangins-frangines ardennais, et prolonger l’itinéraire vers la Normandie. Sauf que Carioline attend toujours son recommandé pour l’offre de prêt de la maison, donc, elle a préféré reconduire l’expédition. On aurait pu assister à l’entraînement de travail à l’eau de cet après-midi, mais comme Maîcresse avait déjà céder son tour de permanence à la Ferme la semaine dernière, elle a préféré assurer l’accueil de la Gestion libre cette fois-ci. Comme elle est d’astreinte, elle a préféré éviter d’aller sur Dijon, des fois que les gens l’appellent parce que l’alarme incendie soit déclenchée… Mais dans l’histoire, heureusement que nous ne sommes pas allés au travail à l’eau car à 15h, les gens l’appelaient pour prévenir qu’ils étaient prêts à partir ! ! !
M’enfin, j’aurais pas tout perdu, car à défaut de travail à l’eau, moi, j’ai eu droit à une promenade avec mon copain Tolstoï. En effet, mardi dernier, le maréchal-ferrant et venu à la Ferme pour parer les Longues-Oreilles. Donc, lundi soir, Carioline avait amené Tolstoï, son âne à elle, pour qu’il se fasse également une séance de pédicure. Elle pensait le ramener mardi soir chez l’amie qui l’a actuellement en pension… Sauf que, mardi soir, elle a du donner un coup de main pour mettre en ligne le journal de bord des enfants en séjour à la ferme, et les autres soirs aussi, résultat, Toï s’est payé des vacances imprévues à la Ferme Creuse. Ca embêtait un peu Maîcresse, mais bon. N’empêche, ça n’a pas loupé, son directeur préféré s’est bien entendu rendu compte de la présence de Tolstoï sur le site lors de sa venue et qu’il a un peu sermonné Carioline à ce sujet…
Bref, comme elle était sur place, Maîcresse s’est dit que ce serait bien de profiter du week-end pour ramener le petit âne dans ses quartiers, et qu’une petite balade me ferait du bien. Pour aller dans le hameau voisin, où squatte actuellement le bourricot, il y a plusieurs options :
·        passer par les prés, c’est le plus court chemin, mais à cause des barbelés, pas moyen de passer avec un âne.
·        Passer directement par le « chemin blanc », ancienne route départementale déclassée en route forestière, qui contourne la vallée, mais qui oblige à de sacrés détours (la Ferme est au fond de la vallée, pour rejoindre le chemin blanc, il faut faire un long trajet en épingle à cheveux : pas très rapide).
·        Traverser la prairie derrière la ferme, passer à travers bois, rejoindre le chemin blanc, puis le chemin qui descend au hameau de l’autre côté du massif forestier.
Tentant, cette dernière solution, mais Maîcresse se dit que de rejoindre le chemin blanc avant de rejoindre le chemin du hameau, ça fait encore trop revenir sur ses pas et elle se demande s’il n’y a pas moyen de couper à travers champs. À cette saison, les moissons sont faites et il lui semble que le champ en question n’est pas cultivé actuellement. Bon, on verra bien sur place.

Donc, une fois les pieds du zouzou curés, nous voilà partis dans la prairie. De l’autre côté de la clôture, les ânes de la ferme font tristes mine, ils nous accompagneraient bien. Que nenni ! Tolstoï grignote quelques touffes de pissenlits, de-ci, de-là. Attrape une tige de noisetier. Se retourne une dernière fois vers ses compagnons, et nous entrons dans les bois. Le bourricot (et moi, donc !) passe sans soucis au-dessus d’un ancien fil barbelés, que Maîcresse a bien pris soin de couché au maximum pour qu’il puisse passer sans s’y blesser. Et dans les bois, ne trouvant plus rien à grignoter, notre équidé est bien forcé de marcher… Carioline fait quand même quelques photos et nous arrivons à la croisée des chemins. C’est là qu’il va falloir prendre la décision : prendre le chemin qu’elle connaît qui rejoint le chemin blanc, ou couper en travers ce qu’il reste de bois pour débouler dans le champ…
Maîcresse regarde une dernière fois la carte qu’elle a emporté-au-cas-où. Mouais, ça vaut vraiment le coup de tenter de couper. Soit, allons-y, d’autant que la lisière semble plus proche que ce qu’indique la carte (en fait, le sentier que nous avons emprunté ne figure pas sur la carte IGN, et celui que nous croisons non plus, mais ce dernier a été ajouté au crayon de bois par une animatrice précédente…). Bon, la lisière est plus dense que le bois en lui-même, mais Carioline force un peu le passage et les petites aubépines et jeunes noisetiers finissent par nous laisser passer. Et effectivement, nous débouchons dans un champ au repos. Maîcresse aperçoit un des poteaux qu’elle croise quand elle emprunte le chemin vers le hameau, et il n’y a pas à dire, cette option-là raccourcit sacrément la route… Bonne idée de l’avoir tentée !

Bon, alors que nous marchons sur ce chemin, quelques gouttes de pluie commencent à tomber. Rien de bien grave, c’est même plutôt agréable. M’enfin, Tolstoï, tout à coup, veut s’arrêter sous les arbres. Beuh non, on va avancer mon tit âne, on n’est pas encore arrivés ! Bon gré, mal gré, le bourricot nous suit. On a à peine fait 200 mètres qu’on s’est pris une bonne saucée, rien à voir avec le déluge, c’est sûr, mais ce n’est plus non plus la tite pluie de tout à l’heure ! Et forcément, Tolstoï ralentit encore plus que d’hab’, au grand dam de Carioline qui aimerait bien qu’on arrive… D’autant qu’on aperçoit le hameau…
Heureusement, l’averse ne dure pas, le pull est à peine trempé. On aborde les premières maisons, et Tolstoï, qui a oublié la pluie, lorgne comme moi vers les quetsches qui jonchent le sol. Moi, j’arrive à en attraper une au vol, pas Tolstoï ! Non mais, tout à l’heure, tu ne voulais pas avancer, et voilà maintenant que tu prendrais le trot pour aller manger ces prunes ? Non, monsieur, en avant ! Et nous arrivons enfin chez la madame qui offre son pré en pâture à Tolstoï. Elle est chez elle et est surprise de nous voir ainsi débouler ! Meister, son Teckel, et Chipette, la toutoune que Carioline a ramassé sur une route en novembre dernier, et qui est aussi en pension chez la dame, y vont de leur chanson. Moi, je suis mi-figue, mi-raisin. Vais-je calquer l’attitude habituelle de Maman en ces circonstances, autrement dit, aller attaquer la Chipette et son acolyte, ou bien vais-je faire ami-ami ?
Bon, avec Meister, la question ne se pose pas, je remue de la queue. Avec Chipette, tout de même, je suis un peu crispée. Ca fait presque un mois que je ne l’ai plus vue, et ma queue est bien dressée. Mais je me montre tout de même plus aimable que ma mère. Allez, faisons un effort, je ne grognerais pas à son encontre. Maîcresse va mettre Tolstoï dans son nouvel enclos (ben voui, elle a enfin investi dans un poste électrique sur pile) et s’apprête à rentrer dans la maison de la madame. Elle hésite tout de même à me laisser en liberté autour de la maison, des fois que je compte visiter le hameau…
M’enfin, pour le moment, je suis plus attachée à faire connaissance avec le vieux Meister qu’à filer ! Et le plus drôle dans l’histoire, c’est que la Chipette fait sa jalouse : je n’ai pas le droit de jouer avec son copain à elle, non mais !
À chaque fois que je fais mine d’inviter le Teckel au jeu, Chipette s’interpose en aboyant ! Moi, je me couche pour me mettre à niveau de ce petit toutou, qui répond à mes invitations. Bon, c’est vrai, des fois, il a l’air moins aimable, mais dans l’ensemble, il a bien apprécié mes jeux ! Et que je te courre après, et que tu me rattrapes. On s’est bien amusés !
Bon, de temps à autres, je rentre dans la maison boire un tit coup (mais la gamelle n’est pas franchement à ma taille, c’est bizarre) !
Et il est bientôt temps de repartir. La madame nous offre de nous reconduire, pour ne pas qu’on se prenne une éventuelle nouvelle saucée. Et là aussi, ç’est bien tombé, parce qu’à peine arrivées en voiture, les gens appelaient Carioline pour lui dire qu’ils étaient prêts à partir. Si nous étions rentrées à pied, même par le chemin le plus court à travers prés, on n’aurait pas été sur place à temps !
Aïoli
01/10/06
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article