Les Longues-Oreilles ont perdu une grande amie...
On ne l'a appris que sur le tard, mais Valérie Beuzelin, une "éducatrice équine" qui travaillait la méthode Parelli avec ânes et mules, est décédée prématurément durant l'été 2009. Cette triste nouvelle a franchement bouleversé notre Bipède, qui, bien que ne la connaissant que très peu, avait beaucoup apprécié les quelques jours passés à ses côtés en 2002, sur la propriété d'Isabelle Z, une amie d'un forum Longues-Oreilles...
Maîcresse nous avait emmenés, Poilu, mon copain du CPIE, et moi, ainsi que Chaussettes, encore chien unique à l'époque, dans le fourgon de Vincent, notre voisin. Un chargement un peu épique car ni Poilu, ni moi n'étions des pros du voyage à roulettes... Ca, il a fallu nous pousser, tirer, amadouer aux friandises, avant que nous n'acceptions de monter dans le fourgon ! Après quelques heures de route, nous avions rejoints les petits enclos qu'Isabelle et Cédric avaient monté pour héberger leurs hôtes du week-end et Carioline avait fait timidement connaissance de Valérie, qu'elle savait gérer "L'Hôtel aux ânes" dans l'Orne.
Rapidement, Valérie avait détecté en moi un potentiel de grand coquin, malgré ma taille. Ben vi, petit mais nerveux, pêchu, contrairement à mon grand copain Poilu (et ce n'est pas Nanou, mon copain actuel, qui démentira, hi hi hi !). Mais surtout, on voyait qu'elle réfléchissait quand elle me regardait. Pour finir par demander à Carioline chez qui elle m'avait acheté.
C'est qu'elle ne m'a pas acheté, que nenni, elle m'a adopté auprès d'une dame qui ne pouvait plus me garder. Car élevé comme le dernier enfant de la famille, dans une cour de maison, mes longues promenades quotidiennes ne suffisaient pas à canaliser mon énergie de jeune âne et un jour, j'ai chopé la fillette de la maisonnée à travers ma grille et l'ai secouée comme un petit fétu de paille, heureusement sans trop de gravité. Le monsieur de la maison a craint pour la sécurité de ses enfants et a contraint sa femme de se défaire de son âne adoré.
Moi, qui m'appelait encore Totoï, elle m'avait acheté à un monsieur qui élevait des ânes, dans un moulin